Film numéro 8

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Moi qui était rester sur son "Predators", la Nimrod Antal m'a bien surpris avec son premier film. Faux film de serial-killer, prétexte à la déambulation dans le métro hongrois, ou les âmes en peine semble attendre le bon métro pour aller au paradis ou en enfer. Et nos contrôleurs sont comme des anges qui attendent qu'on leurs accordent le passage pour allez plus haut. Bref c'est assez sympa, plutot drole, décalé et avec qu'il faut d'action pour rester évéillé

Le nom du réalisateur m'a beaucoup surpris moi aussi ! Dans mon souvenir, je croyais n'avoir rien vu de lui depuis le sinistre Predators (mais je lui en veux peut-être moins qu'à Robert Rodriguez en producteur à la manque), mais finalement c'est vrai qu'il avait fait Metallica Through the never qui était plus convaincant en tant que concert que dans ses parties fictionnelles inintéressantes et déjà vues. Par contre là c'était top. Le film m'a fait penser à un Clerks dans le métro avec des employés qui parlent de leur boulot, de tout et de rien, on voit leurs actions en tant que contrôleurs, leurs problèmes (le fait de rester dans le métro éternellement pour le héros, le contrôleur qui pète les plombs, le narcoleptique) et c'est vraiment passionnant. D'autant que les acteurs sont clairement convaincants.
Bien vu pour les anges Fred car cet aspect revient plusieurs fois (le conducteur, puis à la fin avec le tunnel).

J'ai beaucoup aimé comment Nimrod Antal mets en scène gère visuellement l'espace dans ce métro poisseux et symbolique - par exemple la première apparition du tueur encapuchonné. En effet le film est suffisamment électrique pour maintenir l'attention, couplé à son sous-texte sur l'autorité et la déshumanisation. Mais après tout le mélange des tons dans le fond et la forme, de la dystopie au thriller en passant par la comédie et la fable onirique, j'ai trouvé le film au bout du compte hyper brouillon.

Puis en faites tu ne sais même pas qui est le tueur car ce n'est pas le sujet du film.

Au contraire ça l'est, car n'importe qui peut être ce tueur, le paroxysme de cette déshumanisation. Dommage du coup qu'on ne sache pas qui ça touche.

Bah oui c'est ce que je suggérais. Et par ailleurs le tueur n'est pas vraiment le sujet mais à la rigueur un fil conducteur. Le principal c'est la bande et leurs aventures.

Et si c'était le héros le tueur ? Le premier meurtre raccordé à son saignement de nez au début, la vidéo-surveillance, le rêve où la femme-nounours l'amène vers le tueur et qui finalement dans la réalité va le faire sortir dehors...

A mon sens le film s'apparente davantage à un Clerks sous terrain avec toute la banalité qui va avec. Le tueur pour moi n'apparaît que comme une étape comme les autres.

Oh mais c'était juste une théorie personnelle. Chacun sa vision des choses, et je respecte le fait que tu ne vois à travers le tueur qu'un fil conducteur.

Bah disons que le réalisateur ne se focalise pas plus que ça sur le tueur. A la rigueur un élément perturbateur. Mais t'inquiète j'accepte parfaitement ta vision.