Film numéro 4

Pour discuter du film !

En ce debut de film, j'ai violemment mal à mon feminisme

Autres temps, autres moeurs.

Autres temps et des pétages de dents qui se perdent.
Desolée je m'emballe.

J'ai plutôt bien aimé ce quatrième film. L'histoire de cet homme amoureux et qui se fait humilier à cause de cet amour est bien menée, entre sobriété, sincérité et tendresse. Ou comment un homme peut gérer sa déception amoureuse, ses frustrations et ses angoisses. Très bien !

Plutôt convaincu. Le casting fonctionne (Geraldine Chaplin est excellente dans ses deux voire trois rôles). L'histoire a une conclusion plutôt inattendue, changeant du reste du film où il y a certes une passion maladive mais pas de là à aller aussi loin. Puis il y a tout cet aspect sur le culte de la femme, critiquable bien entendu mais pas anodin d'une certaine vision masculine de la beauté (un peu de ça, un peu de truc...).

Pour celui-là, j'avais hésité avec un autre film de Carlos Saura très connu: Cria cuervos et sa chanson inoubliable Porque te vas mais je me suis dit que c'était peut-être un peu trop connu donc j'ai opté pour celui-ci un peu plus rare.

J'ai vu passer l'affiche sur google mais sinon je ne le connais pas. Par contre je connais la chanson.

J'ai beaucoup aimé le travail sur l'atmosphère et la tension qui peu à peu s'installe dans ce film. Ça compense une intrigue un peu plate à mon goût, même si le coup des "doubles" est intéressant. Quant au final, je le trouve assez fade, mais ça vient peut être de moi qui voulait voir du sang !

tu n'avais pas eu assez de sang la veille?

En soi la fin n'est pas novatrice (des films ont utilisé ce type de fin crapuleuse avant comme après), mais dans le contexte là je trouve qu'elle fonctionne. Peut-être car tu ne t'attends pas forcément à une fin aussi radicale compte tenu du reste du film.

Le sang animal ça ne compte pas !
En fait je voyais vraiment le film partir vers quelques choses de plus baroque, avec plusieurs morts et des gerbes de sang sur les murs.
Bon je n'ai pas eu ça

Pour ma part j'ai été plutôt emballé ! Très vite se dégage une certaine antipathie pour le personnage principal, et un étrange malaise s'installe très vite ce qui se concrétisera par le final. J'ai lu quelque part après-coup la parabole du passé, du franquisme, derrière cette figure, faisant face à la figure plus présente, moderne, libérale, de la femme qu'il désire. Ce serait intéressant de revoir le film sous ce point de vue-là. Ce fantôme de Vertigo et Kim Novak qui survole tout le film m'a aussi assez fasciné, accompagné du travail sur les couleurs, ce qui fait du film une bizarrerie subversive assez atypique. Et le plan final, sacré plan qui nous emporte.

On peut voir un certain malaise notamment dans sa relation avec son assistante qu'il essaye de rendre à son goût. J'ai pensé aussi à Vertigo. Il y a toujours cette quête d'une jolie blonde qui s'échappe et tombe...